peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
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peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
Je m’interroge sur les rapports de connaissances qu’un être peut entretenir avec ses propres agissements….
Dans quelle mesure l’homme est-il capable d’agir en connaissance de cause, avec lucidité, et quelles sont les conditions de l’accès à cette lucidité ? N’est-il pas nécessaire de lutter contre un certain nombre de puissances trompeuses qui risquent d’aveugler l’être et de l’empêcher d’accéder à une maîtrise de lui-même qui lui assure sa liberté ?
Un constat s’impose : on est parfois surpris par certaines réactions ou certains comportements que nous adoptons dans une situation donnée, par exemple sous le coup de l’émotion, nous allons agir de façon désordonnée ou inadaptée. De la même façon, nous pouvons être étonnés des conséquences de certains actes que nous n’envisageons pas. Il semble bien que nous ne soyons donc pas clairement conscients de ce que nous faisons
Doit-on pour autant évoquer et justifier les effets de pulsions refoulées sur nos agissements ?
Sous l’effet de ces pulsions, on saisit que le « moi » n’est pas toujours le maître dans sa maison..
On peut être incapable d’évaluer la portée ou les conséquences de nos agissements, soit par aveuglement soit par incapacité à prévoir.
L’ignorance, le manque de lucidité nous amènent à agir sans réflexion préalable et sans possibilités d’envisager les implications de nos actions. Ainsi l’ignorance peut être source d’actions mauvaises ou stupides.
C’est l’ignorance du bien qui nous pousse à mal agir dit Platon. Des puissances trompeuses, telles l’imagination ou l’illusion, risquent également de nous leurrer. L’illusion qui trouve sa source dans nos désirs peut nous amener à croire qu’on sait ce que l’on fait et à la pire des ignorances, celle qui s’ignore.
Ce qui semble en jeu aujourd’hui, c’est la façon dont un être peut s’aveugler, et l’absence de liberté qui découle du fait de ne pas agir en connaissance de cause.
Dans quelle mesure l’homme est-il capable d’agir en connaissance de cause, avec lucidité, et quelles sont les conditions de l’accès à cette lucidité ? N’est-il pas nécessaire de lutter contre un certain nombre de puissances trompeuses qui risquent d’aveugler l’être et de l’empêcher d’accéder à une maîtrise de lui-même qui lui assure sa liberté ?
Un constat s’impose : on est parfois surpris par certaines réactions ou certains comportements que nous adoptons dans une situation donnée, par exemple sous le coup de l’émotion, nous allons agir de façon désordonnée ou inadaptée. De la même façon, nous pouvons être étonnés des conséquences de certains actes que nous n’envisageons pas. Il semble bien que nous ne soyons donc pas clairement conscients de ce que nous faisons
Doit-on pour autant évoquer et justifier les effets de pulsions refoulées sur nos agissements ?
Sous l’effet de ces pulsions, on saisit que le « moi » n’est pas toujours le maître dans sa maison..
On peut être incapable d’évaluer la portée ou les conséquences de nos agissements, soit par aveuglement soit par incapacité à prévoir.
L’ignorance, le manque de lucidité nous amènent à agir sans réflexion préalable et sans possibilités d’envisager les implications de nos actions. Ainsi l’ignorance peut être source d’actions mauvaises ou stupides.
C’est l’ignorance du bien qui nous pousse à mal agir dit Platon. Des puissances trompeuses, telles l’imagination ou l’illusion, risquent également de nous leurrer. L’illusion qui trouve sa source dans nos désirs peut nous amener à croire qu’on sait ce que l’on fait et à la pire des ignorances, celle qui s’ignore.
Ce qui semble en jeu aujourd’hui, c’est la façon dont un être peut s’aveugler, et l’absence de liberté qui découle du fait de ne pas agir en connaissance de cause.
piana- MEMBRE PLATINUM
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Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
J'ai des crampes du cerveau subitement
Lorsque je vais me retirer sur une ile déserte, je vais mieux cogiter
Je reviens, je reviens...shhh
Lorsque je vais me retirer sur une ile déserte, je vais mieux cogiter
Je reviens, je reviens...shhh
Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
piana a écrit:Je m’interroge sur les rapports de connaissances qu’un être peut entretenir avec ses propres agissements….
Dans quelle mesure l’homme est-il capable d’agir en connaissance de cause, avec lucidité, et quelles sont les conditions de l’accès à cette lucidité ? N’est-il pas nécessaire de lutter contre un certain nombre de puissances trompeuses qui risquent d’aveugler l’être et de l’empêcher d’accéder à une maîtrise de lui-même qui lui assure sa liberté ?
Un constat s’impose : on est parfois surpris par certaines réactions ou certains comportements que nous adoptons dans une situation donnée, par exemple sous le coup de l’émotion, nous allons agir de façon désordonnée ou inadaptée. De la même façon, nous pouvons être étonnés des conséquences de certains actes que nous n’envisageons pas. Il semble bien que nous ne soyons donc pas clairement conscients de ce que nous faisons
Doit-on pour autant évoquer et justifier les effets de pulsions refoulées sur nos agissements ?
Sous l’effet de ces pulsions, on saisit que le « moi » n’est pas toujours le maître dans sa maison..
On peut être incapable d’évaluer la portée ou les conséquences de nos agissements, soit par aveuglement soit par incapacité à prévoir.
L’ignorance, le manque de lucidité nous amènent à agir sans réflexion préalable et sans possibilités d’envisager les implications de nos actions. Ainsi l’ignorance peut être source d’actions mauvaises ou stupides.
C’est l’ignorance du bien qui nous pousse à mal agir dit Platon. Des puissances trompeuses, telles l’imagination ou l’illusion, risquent également de nous leurrer. L’illusion qui trouve sa source dans nos désirs peut nous amener à croire qu’on sait ce que l’on fait et à la pire des ignorances, celle qui s’ignore.
Ce qui semble en jeu aujourd’hui, c’est la façon dont un être peut s’aveugler, et l’absence de liberté qui découle du fait de ne pas agir en connaissance de cause.
Tout n'est pas faux dans ce que tu dis,mais ne me dis pas qu'aujourd'hui nous ignorons ce que c'est que le bien ou que nous ne faisons pas de difference entre bien et mal.
Je puis te dire que parfois c'est de la projection de ses craintes et parfois de son ignorance sur autrui que naissent beaucoup et des premiers malentendus.En plus je trouve que c'est simplement absurde de ne pas reconnaitre certaines realites et de ne pas vouloir une certaine conciliation que de croire que c'est seulement ce qu'on veut,pense et sait qui sont vrais. Avec le relativisme ou se trouve l'absolu aujourd'hui si ce n'est celui de dire que tout est relatif,meme le relatif lui-meme...???????
maestrodd- MEMBRE PLATINUM
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Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
....Ce qui semble en jeu aujourd’hui, c’est la façon dont un être peut s’aveugler, et l’absence de liberté qui découle du fait de ne pas agir en connaissance de cause....
...En plus je trouve que c'est simplement absurde de ne pas reconnaitre certaines realites et de ne pas vouloir une certaine conciliation que de croire que c'est seulement ce qu'on veut,pense et sait qui sont vrais...
Bien chers,
SVP, ne me décevez pas, eu égard à la grande considération que j'ai pour vous. A mes yeux, vous faites parti du pool tres restreint des rescapés de ce forum, qui ont encore la tête sur les épaules. Je suggère que le self contrôle prime sur toute envolée mélancolique. Je vs M tres fort
Hountondji- MEMBRE CRYSTAL
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Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
pas de crainte c'est de la discussion que jaillira la lumiere........quand deux "cerebraux" se croisent sur un forum.......PLATON sourit dans sa tombe
piana- MEMBRE PLATINUM
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Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
Ouffff!!!! j'ai eu une grosse frayeur... à présent suis rassuré et ravi de savoir que mes contemporains fassent sourire Platon ds sa tombe.
Hountondji- MEMBRE CRYSTAL
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Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
Odilon a écrit: J'ai des crampes du cerveau subitement
Lorsque je vais me retirer sur une ile déserte, je vais mieux cogiter
Je reviens, je reviens...shhh
cogite....cogite.....mais evite l'effet "cocotte minute" car c'est la migraine assurée........parole d'une adepte de la chose
piana- MEMBRE PLATINUM
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Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
Parle moi de ce fameux effet cocotte minute, wallaye c'est fort le terme
Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
Odilon a écrit:
Parle moi de ce fameux effet cocotte minute, wallaye c'est fort le terme
effet "cocotte minute" c'est se mettre soi-même sous pression à force de cogiter soit pour trouver une solution, soit pour comprendre......migraine assurée
piana- MEMBRE PLATINUM
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Douter, est-ce une faiblesse ?
Bien daccord avk vs sur la forme, mais pas sur le fond. La crainte genere le doute, ou est ce le doute ki genere la crainte? je partirais plutot pr la 2e alternative....Mais le doute est-il blamable?
Voici une analyse:
Douter, est-ce une faiblesse ?
La faiblesse fait état d’un manque de vigueur, dans le cas présent à un niveau intellectuel. Elle n’est pas considérable ni valorisable. Le faible est inférieur aux autres, il inspire parfois la pitié. Ainsi si l’on déclare que douter c’est faire preuve de faiblesse, on ne donne de valeur qu’aux choses qui sont dûment démontrées et certifiées ainsi qu’à ceux qui font ces affirmations. A contrario, si l’on admet que douter puisse être utile, parfois même nécessaire, et donc que cela soit une qualité, on donne de l’importance à la remise en question et à l’ouverture vers des horizons divergents. Le doute est-il un refus d’admettre les vérités ou permet-il d’établir les vraies vérités, de s’en approcher ou même de se résigner au fait qu’il n’en existe aucune qui soit unique et suffisante ? Remettre en question ce qui paraît évident permet-il à l’homme d’avancer ou le fait au contraire stagner dans un état d’incertitude stérile ?
Dévaloriser cet état de questionnement et dire que l’homme ne doit douter de rien, c’est vouloir une rigueur sans faille. C’est prétendre que l’on peut et que l’on doit détenir un savoir parfait et que l’hésitation n’y trouve pas plus sa place qu’elle ne devrait y trouver dans le comportement quotidien de chacun. Par contre, accorder de l’importance au doute, fait naître l’idée qu’il puisse faire partie intégrante d’un esprit structuré, mature et que sans le doute on ne peut s’approcher d’une connaissance plus vraie.
qu'en dites vs?
Voici une analyse:
Douter, est-ce une faiblesse ?
La faiblesse fait état d’un manque de vigueur, dans le cas présent à un niveau intellectuel. Elle n’est pas considérable ni valorisable. Le faible est inférieur aux autres, il inspire parfois la pitié. Ainsi si l’on déclare que douter c’est faire preuve de faiblesse, on ne donne de valeur qu’aux choses qui sont dûment démontrées et certifiées ainsi qu’à ceux qui font ces affirmations. A contrario, si l’on admet que douter puisse être utile, parfois même nécessaire, et donc que cela soit une qualité, on donne de l’importance à la remise en question et à l’ouverture vers des horizons divergents. Le doute est-il un refus d’admettre les vérités ou permet-il d’établir les vraies vérités, de s’en approcher ou même de se résigner au fait qu’il n’en existe aucune qui soit unique et suffisante ? Remettre en question ce qui paraît évident permet-il à l’homme d’avancer ou le fait au contraire stagner dans un état d’incertitude stérile ?
Dévaloriser cet état de questionnement et dire que l’homme ne doit douter de rien, c’est vouloir une rigueur sans faille. C’est prétendre que l’on peut et que l’on doit détenir un savoir parfait et que l’hésitation n’y trouve pas plus sa place qu’elle ne devrait y trouver dans le comportement quotidien de chacun. Par contre, accorder de l’importance au doute, fait naître l’idée qu’il puisse faire partie intégrante d’un esprit structuré, mature et que sans le doute on ne peut s’approcher d’une connaissance plus vraie.
qu'en dites vs?
dCV36- MEMBRE GOLD
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Nombre de messages : 1096
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Date d'inscription : 09/03/2006
Re: peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ?
dCV36 a écrit:Bien daccord avk vs sur la forme, mais pas sur le fond. La crainte genere le doute, ou est ce le doute ki genere la crainte? je partirais plutot pr la 2e alternative....Mais le doute est-il blamable?
Voici une analyse:
Douter, est-ce une faiblesse ?
La faiblesse fait état d’un manque de vigueur, dans le cas présent à un niveau intellectuel. Elle n’est pas considérable ni valorisable. Le faible est inférieur aux autres, il inspire parfois la pitié. Ainsi si l’on déclare que douter c’est faire preuve de faiblesse, on ne donne de valeur qu’aux choses qui sont dûment démontrées et certifiées ainsi qu’à ceux qui font ces affirmations. A contrario, si l’on admet que douter puisse être utile, parfois même nécessaire, et donc que cela soit une qualité, on donne de l’importance à la remise en question et à l’ouverture vers des horizons divergents. Le doute est-il un refus d’admettre les vérités ou permet-il d’établir les vraies vérités, de s’en approcher ou même de se résigner au fait qu’il n’en existe aucune qui soit unique et suffisante ? Remettre en question ce qui paraît évident permet-il à l’homme d’avancer ou le fait au contraire stagner dans un état d’incertitude stérile ?
Dévaloriser cet état de questionnement et dire que l’homme ne doit douter de rien, c’est vouloir une rigueur sans faille. C’est prétendre que l’on peut et que l’on doit détenir un savoir parfait et que l’hésitation n’y trouve pas plus sa place qu’elle ne devrait y trouver dans le comportement quotidien de chacun. Par contre, accorder de l’importance au doute, fait naître l’idée qu’il puisse faire partie intégrante d’un esprit structuré, mature et que sans le doute on ne peut s’approcher d’une connaissance plus vraie.
qu'en dites vs?
piana- MEMBRE PLATINUM
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